Après de longues heures de route à la recherche de vagues, dans des régions de la Colombie Britannique qu’encore peu ont vues, deux surfeurs sont stupéfaits par la destruction de l’habitat naturel. Les impacts de l’industrie forestière sont considérables, envahissant les coins les plus reculés de l’île de Vancouver et ce qui reste des forêts anciennes. Il est impossible de regarder dans une direction sans voir des pentes de montagnes rasées, telles de mauvaises coupes de cheveux.
Amis et surfeurs de longue date, Michael Darling et Drew Austin, animés par une même préoccupation pour l’environnement, ont commencé à réfléchir : Est-ce normal ? Est-ce correct ? Si plus de gens pouvaient en faire l’expérience, est-ce que l’on pourrait même permettre que cela se produise ? Autant de questions sans réponse. Ils ont décidé d’en trouver en explorant l’île, en apprenant son histoire, en écoutant et en discutant avec la population vivant ici. C’est ainsi que commença la création de “Beyond the Green Veil”.
L’ÎLE DE VANCOUVER ET L’EXPLOITATION FORESTIÈRE ANCIENNE
En Colombie-Britannique, de l’autre côté de la mer des Salish, se trouve l’île de Vancouver. Véritable havre de biodiversité, elle abrite certaines des dernières forêts anciennes de la planète qui ont joué un rôle vital dans l’écosystème pendant des milliers d’années.
Cependant, au cours des deux derniers siècles, les routes d’exploitation forestière ont permis d’accéder à l’ensemble de l’île. Cela a conduit à la disparition de 80 à 95 % des forêts anciennes de la Colombie-Britannique, soit la majorité d’entre elles au cours des 50 dernières années.
Pourtant, l’argument principal est que ces forêts contribuent énormément à l’économie de la Colombie-Britannique, avec un PIB de 3,5 milliards de dollars et 38 000 emplois.
ACTIVISME ET DÉSOBÉISSANCE CIVILE
La situation critique des forêts anciennes de la Colombie-Britannique n’est pas passée inaperçue. Des militants écologistes et des groupes autochtones se sont levés pour défendre les arbres anciens qui subsistent sur l’île ; ils se sont activement engagés dans la désobéissance civile pour les protéger. En bloquant des forêts et des autoroutes, ils se sont battus avec passion pour leur protection, allant de simples bosquets à la préservation générale de toutes les forêts anciennes. Les années 1980 ont été marquées par les premiers grands actes de désobéissance civile visant à préserver les forêts anciennes. La « Guerre dans les Bois » a consisté en une série de blocages liés à la coupe à blanc à Clayoquot Sound, en Colombie-Britannique, dans le but de mettre un terme à l’abattage d’arbres anciens. En réponse, les autorités ont procédé à près de 1 200 arrestations pour faire respecter une injonction du tribunal autorisant l’exploitation forestière par Teal Jones, une société d’exploitation forestière.
À ce jour, malgré les annonces du gouvernement concernant un report de deux ans de l’exploitation forestière afin de protéger certaines zones, les activistes soulignent que de nombreux hectares ne sont toujours pas sécurisés, tandis que d’autres endroits cruciaux sont exclus du plan de protection.
Beyond the Green Veil se propose d’explorer la juxtaposition entre les loisirs de l’arrière-pays et l’accès offert par l’industrie forestière. La plupart des amateurs de plein air sont également des écologistes, profondément attachés à la nature et aux sites. Cependant, l’accès à ces lieux est dicté par une industrie forestière nécessaire mais destructrice. Michael Darling, un surfeur professionnel, explore cette idée en s’associant à Chris Rubens, un skieur bacckountry professionnel, et à Timmy Taussig, un athlète snowboardeur. Ils comprennent leurs mondes respectifs grâce à un voyage de huit jours en bivouac, en randonnée dans les montagnes Selkirk et un voyage de surf sur la côte ouest de l’île de Vancouver. Sans fuir la réalité, ce qu’ils apprennent incite le public et les amateurs de loisirs outdoor à réfléchir à leur propre rôle dans le façonnement de l’avenir de notre environnement.
"Beyond the Green Veil" n’est pas un film typique sur les sports d’aventure, élégant mais manquant de profondeur, car il porte un regard honnête sur la réalité d’une industrie destructrice qui rend possible la pratique des sports de backcountry en Colombie-Britannique.
Michael Darling mesure 1,80 m, il a des grands bras et des grandes jambes. C’est sans doute la raison de son style et de son apparente facilité de manœuvre lorsque le professionnel surfe. Il est, avec Drew, à l’initiative du projet : en explorant le nord de l’île de Vancouver à la recherche de vagues, il a voulu mettre en valeur ces parties que personne ne voit jamais et a voulu montrer ces régions reculées. Depuis l’âge de 11 ans, le surf fait partie de sa vie, ce qui explique qu’il soit aujourd’hui reconnu pour ses capacités. Michael en plus d’être un surfeur émérite, est aussi une personne intelligente et ambitieuse, travaillant à plein temps comme ingénieur.
Skieur mondialement reconnu depuis vingt ans, véritablement dévoué et extrêmement passionné par le ski en montagne, Chris passe autant de temps que possible dans l’arrière-pays chaque hiver, se spécialisant dans la réalisation de magnifiques lignes de descente pour des projets cinématographiques et photographiques. Chris n’est pas seulement un skieur accompli, mais aussi un agriculteur, avec sa nouvelle entreprise «First Light Farms». Ces dernières années, ce skieur soucieux de l’environnement s’est attaché à réduire son empreinte carbone, à sensibiliser les autres aux réalités du changement climatique et à encourager les gens à faire des changements quotidiens réalistes pour remédier à ce problème.
Le maître du stoke. Né à New York et élevé dans le Nord-Ouest, Timmy Taussig est bien plus qu’un snowboarder professionnel accompli. Grâce à son association à but non lucratif Camp Stoked, il offre aux enfants la possibilité de ressentir une joie empathique, d’aimer la nature et de s’épanouir grâce aux sports de glisse. Ce rider bienveillant de Pemberton est monté sur le podium lors de compétitions de freeride et de bank slalom et a figuré dans des films et des publications de snowboard. Lorsqu’il n’est pas en train de rider de la poudreuse, Timmy est passionné de surf, de skateboard et de randonnée, même dans son jardin.
Elena Jean est une réalisatrice primée spécialisée dans les documentaires, l’histoire naturelle, les activités outdoor et les histoires dramatiques. À une époque où l’isolement, la peur et la déconnexion sont largement ressentis, Elena vise à inspirer un sens renouvelé de l’aventure, de l’espoir et de la curiosité. Pour ce faire, elle associe des idées fondées sur la recherche à une créativité débridée, au documentaire et à la fiction, dans des films et des écrits exploratoires, ludiques, axés sur les personnages et défiant les genres. Elena vit en Colombie-Britannique, où elle est constamment inspirée par le monde qui l’entoure ; elle lit, court, surfe, plonge ou apprend une nouvelle technique obscure comme le nunchucking.
Drew Austin est un directeur de la photographie et un réalisateur spécialisé dans les films de sports d’action immersifs, les clips musicaux, les publicités et les documentaires. Il se consacre aux moments organiques en se plaçant au bon endroit au bon moment. Originaire de Tofino, en Colombie-Britannique, Drew passe la majeure partie de son temps à poursuivre des surfeurs professionnels sur l’ensemble de l’île de Vancouver. Constamment émerveillé par ce qui l’entoure, Drew s’est donné pour nouvelle mission d’aider à préserver la beauté du monde naturel par le biais de son travail, en combinant son diplôme en sciences de l’environnement et sa passion pour le cinéma. Pour lui, le cinéma n’est pas seulement une expression artistique, mais aussi un moyen de faire le bien.
Date | Pays | Lieu | Lien |
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16/02/2024 | Canada | The Vic Theater, Victoria | Beyond The Green Veil | World Premiere |